Etre étudiant noir en Russie n’est pas de tout repos

Une récompense qui n’en est pas une : une bourse d’étude pour un noir en russie
Si la bourse d’études vers la Russie a été une vraie récompense, avant l’effondrement de l’URSS, aujourd’hui pour un étudiant noir en russie c’est devenu un enfer. Le racisme y est encore bien présent.
Violence verbale, agression, inégalité dans les universités, la vie d’un étudiant noir en russie est un vrai parcours des combattants. Pourtant, durant ces années où la Russie était encore l’Union Soviétique, la venue de ces étudiants étaient très sollicités dans le pays. Le pays était prêt à dépenser des fortunes pour la prise en charge de ces derniers et la Russie constituait ainsi un vrai eldorado. Pourtant certains états africains, en connaissance de ces situations, octroient encore des bourses pour intégrer des universités russes.
La violence et des conditions de vie misérable, un quotidien pour les étudiants noirs
Si autant d’étudiants ont encore choisi la Russie comme destination boursière, c’est que les publicités mensongères se profilent dans les prospectus qui leur ont été distribué. La réalité est autrement et beaucoup quand un étudiant noir, en russie s’installe, au bout d’un certain temps, leur souci principal est de revenir dans leur pays natal. Pourtant, le dilemme est énorme : entre la perte de temps engagé dans les études, les dépenses et autres engagements, certains sont forcés de rester.
C’est le cas en outre du président des étudiants camerounais, qui sont les plus nombreux dans la communauté des noirs. « Peut-être le mieux c’est de rentrer chez moi encore » dit-il et pourtant avec un sentiment de désarroi il rajoute « mais là il y a encore des questions qui se posent, j’ai perdu tant de temps. Cela fait presque 5 ans que je suis dans ce pays, et vous n’imaginez pas que je vais faire mes bagages et rentrer chez mes parents comme si de rien n’était ».
Pour survivre un étudiant noir en russie est contraint de travailler dans le noir, avec parfois un salaire dérisoire. Et s’il arrive encore à en trouver, la concurrence est très rude, sans compter que ces étudiants vivent souvent dans des appartements où l’entretien ne semble pas être le mot d’ordre des responsables. Outre cela, ils doivent aussi faire face aux agressions perpétrées par les jeunes nationalistes russes qui ont la haine des noirs : coup, insulte sont le quotidien d’un étudiant en russie. La police, elle, reste muette car les mineurs sont en Russie intouchables et là aussi, le racisme a aussi déjà pris place.
La reconnaissance et l’inégalité, des problèmes persistants
La reconnaissance des diplômes est aussi un problème important pour les étudiants noirs d’Afrique. A un certain moment de l’époque Soviétique, la vente de diplôme a été monnaie courante ce qui a donné une très mauvaise image. Ce problème persiste encore aujourd’hui pourtant le ministre de l’éducation nationale russe parle aujourd’hui « de pays avec lesquels ils ont passé des conventions de reconnaissances des diplômes ». Il souligne en outre « en Afrique nous en avons avec 20 pays avec lesquels la Russie a passé de tels accords ».
Outre le problème de la langue, un étudiant noir en russie doit aussi se confronter à l’inégalité tant au niveau des universités qu’au niveau de lieu de stage. En effet, dans un étudiant en médecine doit travailler à plein temps dans un hôpital pour finaliser ses recherches pourtant, il n’aura jamais un statut de médecin car en Russie seuls les médecins russes y sont admis.
Aujourd’hui, un boursier devra donc faire face à ces nombreux problèmes en plus de devoir payer les billets et les frais d’entretien divers, une situation qui est sans conteste déplorable.