Adriaan Vlok, ministre de la Loi et de l’Ordre public de 1986 à 1991, est l’une des figures les plus emblématiques et les plus craintes de l’apartheid. A la fin des années 80, il supervisait des attentats à la bombe contre des églises et des syndicats. Aujourd’hui, à bord de son pick-up, le vieil homme sillonne les townships sud-africains pour distribuer tartes salées, sandwiches et gâteaux aux plus déshérités. La plupart des habitants ignorent qu’il a, dans une autre vie, supervisé la répression brutale de la police contre les opposants à l’apartheid. Mais Adriaan Volk est un chrétien repenti et sa mission est désormais de se faire pardonner ses péchés, même s’il sait pertinemment que la plupart de ses victimes ne lui pardonneront jamais. « J’ai honte de beaucoup de choses que j’ai faites », avoue ce père de famille aujourd’hui veuf. « J’étais dur, sans cœur », dit-il.
Le chiffre
Depuis la fin de l’apartheid, 49 meurtres par jour se déroulent en Afrique du Sud soit un meurtre toutes les trente minutes. (Slate Afrique)
L’info qui impressionnera vos amis
Il est, à ce jour, le seul ministre de l’apartheid à avoir demandé pardon à ses victimes. Il n’a cependant jamais purgé de peine de prison pour les crimes qu’il a confessés, laissant un goût amer à de nombreux Sud-Africains qui estiment que les leaders de l’apartheid ont échappé à la justice.
Le tweet
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(Re)découvrez comment et pourquoi le mandarin s’impose-t-il en Afrique du Sud ?
