Condomblé, Moqueca et Capoeira : au cœur du style de vie afro-brésilien – A Lire

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A l’honneur au carnaval de Rio de Janeiro de 2012, la culture afro brésilienne fait partie de l’identité du Brésil. D’après le recensement de 2010, ceux qu’on appelle les Agudas, Crioulos, Mulatos ou Pardos seraient 14,5 millions. Soit 7,6 % de la population totale sans compter les Métis. En minorité, la communauté afro descendante est discriminée. Mais depuis quelques années, les réformes gouvernementales s’enchainent pour changer les mentalités.  C’est le moment pour les Afro brésiliens de relever la tête. Après des siècles d’esclavage, ils dévoilent la richesse de leurs traditions et de leur histoire.

Enquête de Marion Bordier

1. Condomblé, Moqueca et Capoeira : au cœur du lifestyle afro-brésilien

2. Brésil : Quand l’héritage africain constitue une menace

3. Mais d’où vient donc le problème de racisme envers les noirs brésiliens ?

4. Quand la discrimination positive s’installe au Brésil

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La culture afro descendante est la plus riche du Brésil. Ses symboles les plus significatifs? Le candomblé, la moqueca et la capoeira.

Le candomblé est le culte religieux représentant le mieux le mixe brésilien entre rites africains et chrétiens. Durant la traite négrière, adorer ses propres dieux est interdit aux esclaves. Ils se tournent alors vers les Orixàs – divinités représentant les forces de la nature associés aux saints catholiques. Ainsi, ils maintiennent leur propre religion.

La cuisine locale est composée de plats aux saveurs indigènes et africaines. Différentes recettes sont à base de fruits de mer, de lait de coco et de banane. C’est le cas d’un des plats les plus populaires : la « moqueca ». Un peu de concentré de tomates, d’huile de dendè, de persil, d’oignons etc. Le tout doré à feux doux et servit avec du riz : un vrai délice !

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La capoeira fait également partie intégrante de la culture des Agudas. C’est un art martial né à Bahia durant la période coloniale. Dans les champs, les esclaves s’entrainent à fuir en faisant passer cela pour une danse. Avec le temps, cet héritage est devenu le symbole de la libération des non libres et est resté dans les mœurs. Les capoeiristes réalisent de véritables prouesses acrobatiques. Le tout sur un rythme de berimbaus – arc musical -, de pandeiros – tambourins -, et d‘atabaques – tambours.

Ils retracent les phases d’une lutte sans jamais se toucher. Gael Assouma, élève gradé de l’association Capoeir’art (Marseille) confie que la capoeira « rassemble en un seul art le chant, la danse, la musique et le combat Elle témoigne d’une histoire pleine de tristesse, d’amour, d’espoir et de nostalgie ». Maitre Juruna, le fondateur explique qu’ « elle s’étend des Amériques à l’Asie et de l’Europe à L’Australie. C’est le sport le plus pratiqué au Brésil. L’Afrique, son berceau est hélas la dernière à bénéficier de son essor. Elle se développe de plus en plus en France, au sein d’académies et de gymnases dans le milieu scolaire ». Mais pas que. Du 12 avril au 11 mai 2014, le jardin de l’acclimatation (1er arrondissement de Paris) a reçu l’évènement Sensacional Brasil. L’occasion pour les 400 000 visiteurs attendus de découvrir cette danse mythique.

jardin d'acclimatation brésil

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Marion Bordier

Sur l'auteur

Passionnée par le journalisme depuis longtemps! Un rêve devenu réalité!