Ola chères lectrices, chers lecteurs.
Jeudi 19 mars, j’irais bien en Angleterre, à Nottingham, à la rencontre de l’artiste sud-africaine Zanele Muholi. Invitée par la chercheuse anglaise Christine Eyene, ça va intellectualiser sec sur l’imagerie noire.
Zanele Muholi qui, dans son travail, a toujours créé cet espace de représentation de nos identités noires en mood activiste. L’être, chez Muholi, est pluriel… Hétéro – Homo – Trans – Bi… Queer !!! Il est de ce monde et apporte comme tout un chacun, lui aussi, à cette grande marche de l’Humanité. Et Zanele Muholi est une des gardiennes des clichés de nos «autres»…
Clic ! Tu souris ou pas ?
Peu importe car avec ses photos, on flirte avec les âmes.
«Mon travail est une exploration qui vise à créer / tracer les contours / protéger l’histoire visuelle des lesbiennes et queer noir-africains (LGBTI : lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, intersexes) après l’Apartheid, en Afrique du Sud. J’étudie la façon dont les activistes – socialement, culturellement, politiquement et économiquement marginalisés – peuvent utiliser les images pour créer des espaces de résistances et développer leur regard critique.» / Z. Muholi
De l’autre côté de l’invitation, il y a Christine Eyene, universitaire, chercheuse, critique d’art, historienne, curator britannique.
J’ai eu la chance de la rencontrer lors de la lutte contre l’installation Exhibit B de l’artiste B. Bailey, un autre Sud-africain,.
Son soutien, son expertise, son ancienneté dans l’activisme anti-négrophobique m’ont été d’un énorme réconfort psychique et intellectuel. Elle et ses camarades anglais avaient mené la lutte face à Bailey et aux institutions anglaises deux mois avant nous. Du coup, la collaboration neuronale internationale s’est faite des plus naturellement. Merci encore à vous, mes sœurs et frères de lutte !!!
Alors ce 19 mars, j’aimerais beaucoup entendre ce qui va se dire par chez toi Christine Eyene. Une porte s’ouvre avec Zanele Muholi cette artiste atypique qui défend un projet «minoritaire»… Rendre hommage aux figures marginales de part leur genre, leur sexualité en Afrique, c’est… courageux et d’autant plus précieux. Le concept de diversité, de pluralité des êtres devrait-il se contenter d’être perçu, entendu, appréhendé dans la seule norme ?
Moi qui suis, en France, en Europe, dans les pays du Nord, considérée en tant que jeune femme noire comme appartenant à une minorité, je me sens beaucoup d’empathie avec mes frères et sœurs Queers qui, pour le coup cumulent, ce qui nous est continuellement montré comme tare. Alors ce travail d’image, cette réflexion autour des images est selon moi, essentielle et doublement nécessaire.
C’est aussi dans ces espaces de paroles, de créations que se joue le vivre ensemble.
Quel ensemble ? Qui définit cet ensemble, qui parle au nom de ces sous-ensembles ? Comment ? Pourquoi ? Pour qui et surtout pour dire quoi?
«Dans Faces & Phases, je photographie plusieurs personnes qui ont eu à subir des attaques lesbiano-phobiques. L’une des expériences les plus douloureuses auxquelles notre communauté fait face est la perte de certains de nos amis ou de nos connaissances – victimes de la haine et la discrimination de certains –, aujourd’hui malades ou décédés. L’homophobie / la queerphobie / la transphobie / la xénophobie et les crimes de ce type ont rendu notre parole inaudible. Dans Isilumo Siyaluma (2006-12), j’ai voulu insister sur la recrudescence de crimes en Afrique du Sud – viols à «vertu curative» comme meurtres violents –, rappelant que de nombreux Noirs lesbiennes, gay ou trans vivent dans les townships. Dans ces séries, j’ai dessiné des motifs avec mon sang menstruel pour exprimer la peur ressentie et les meurtres commis sur mes amis, connaissances, amants, et compagnons de militantisme, tous perpétrés de sang-froid.»
Zanele Muholi, c’est elle ! Powerfulllllllll…
19 mars à Nottingham, c’est ici
Voir son travail Aux rencontres d’Arles
:
Il y a deux plateformes facebook qui cette semaine ont attiré mon attention :
Visiterlafrique, qui comme son nom l’indique nous permet d’en connaître tous les contours. Grâce à leurs correspondants qui sillonnent le continent, on apprend sur les cultures, rites et traditions. Les images sont sublimes, chacun verra de post en post comment, au final, on méconnait l’Afrique. Si biG ! Il faudrait l’avoir étudiée toute une vie pour en maîtriser toutes les particularités.
Les posts sont attractifs, dans un jargon accessible et on sent la passion derrière. Du bon plan, des adresses, des passages obligés. Visiterlafrique en amoureuX du Continent. Que du Lite, Force & LoV’
Leurs page et
Et le site internet Visiterlafrique
«Bienvenue chez nous, chez vous amis voyageurs et futurs voyageurs. VISITER L’AFRIQUE est une plateforme créée par Diane Audrey Ngako où toutes les personnes ayant visité le continent partagent leurs expériences, coups de coeur sur des destinations africaines (Congo, Maroc, Kenya…)
Notre objectif est de montrer une autre image de l’Afrique, celle que l’on ne voit pas toujours dans les médias traditionnels et par la même occasion dynamiser le tourisme en Afrique.
Grâce à #VisiterlAfrique, certains pourront préparer leurs prochains séjours en découvrant les expériences de notre communauté.
Si vous souhaitez faire partie de l’aventure, un seul chemin PAR ICI.
#VisiterlAfrique est avant tout une expérience. » / Diane Audrey Ngako
Deuxième plateforme : CAF Commerce Africain.
Au concept, Christian épaulé par Titilayo, avec une ligne éditoriale simple : «encourager le commerce communautaire, de façon assumée et sans crainte, enlever à l’esprit des Africains que consommer communautaire c’est mal ou puni par la loi ;) Tout le monde le fait, et nous sommes les seuls qui ne le faisons pas encore.
L’Africain est le seul qui, quand il encaisse sa paie, va de suite le dépenser dans un commerce étranger à sa communauté, donc l’argent entre et sort direct. Alors que le Chinois, il va aller chez un Chinois qui ira chez un autre Chinois qui ira chez un autre, etc… Et ce, de façon assumée. Les Juifs le font, les Arabes le font, les Turcs, les Blancs, tout le monde le fait sauf… Nous, les Africains. Et pourtant le commerce communautaire garantie l’emploie dans la communauté, il va sortir les noirs des ghettos. C’est profitable à la fois pour le gouvernement comme pour la communauté, car qu’attendre du gouvernement… Pas grand chose et c’est toujours mieux pour le gouvernement d’avoir une communauté qui crée elle même des emplois plutôt qu’une qui se repose sur lui, c’est donc gagnant gagnant ! » / Christian.
Alors, sur CAF, seront mis en lumières tous nos jeunes entrepreneuSEs/entrepreneuRs du continent comme des diasporas. Ils investissent, s’investissent au Pays ou ici en direction du continent. Ils incarnent ces enseignes noires que l’on se doit de consommer. Le ‘For us – By us’ n’est pas qu’un slogan mais comme le dit Christian un premier ‘tremplin communauté’ source d’emplois, de richesses, de développement. En se soutenant les uns, les autres, on construit ensemble et pose les piliers de notre pouvoir économique.
Pour toujours avoir l’esprit tourné vers le continent, ne pas se perdre de vue, savoir qui fait quoi, comment, comment déjouer ensemble les problématiques entrepreneuriales… CAF Commerce Africain !!!
Une des dernières vidéos postée :
Musique pour se quitter… Chelsea Reject, rappeuse come from Brooklyn. Si tu aimes le rap… Tendu, l’étau qui remplit sa mission, la fin du mur des lamentations… Ce son est pour toi !!!
‘ Jumpy Shit ‘ feat Keemie à la prod c’est Black Milk. Kiff !!!
Cette jeune femme me remet le rap à la bouche et j’aime ça !
Son site internet : chelseareject
Sa page
Son dernier titre, plus sweet ;) avec T’Nah Apex avec qui elle pose souvent. Pour vous too, enjoY !!!
Bonne sweety fin de Semaine,
Faisons au mieux dans ce monde qui marche sur la tête !!!
À vendredi, next !
Lite, Force & LoV’,
Bams # 19