Afeni Shakur, la mère du rappeur 2Pac est décédée hier. Membre du Black Panther Party dans sa jeunesse, activiste pour la défense des droits des Noirs aux Etats-Unis, elle a toujours été proche de son fils, qui lui a rendu hommage en 1995 dans sa chanson Dear Mama. À regarder de plus près, la plupart des grands rappeurs ont tôt ou tard composé des louanges maternelles. Top 11.
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Booba, Ma couleur. « Elevé par une lionne, pas eu besoin d’un paternel », lance le Duc de Boulogne, qui aurait eu une relation compliquée avec son père. Cependant, ses parents se seraient depuis lors réconciliés.
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Joey Starr, Mamy. Le Jaguarr du groupe NTM a écrit en 2011 Mamy, une chanson touchante sur sa mère. « A force de parloirs ma mère a chopé plein de nouvelles rides », raconte le « Double R » qui a plusieurs passages en prison à son actif.
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Kanye West, Hey Mama. En 2005, le rappeur américain sort Hey Mama, hommage rythmé à sa mother. « I wanna scream so loud for you, cause I’m so proud of you » (« Je veux crier si fort pour toi, parce que je suis si fier de toi ») clame l’homme qui a été élevé -entre Chicago et la Chine- par sa mère, divorcée quand il avait 3 ans.
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La Fouine, J’regarde là-haut. Dans cette chanson, le rappeur de Trappes évoque sa mère, décédée en 2005. Il se souvient de cette femme « qui se levait à 5 heures du matin avec [s]on balai pour remplir le frigo » et « souhaite à tous les gens du monde d’avoir une mère comme [elle] ». Il rendra d’autres hommages à sa génitrice, dans ou encore la reprise de la chanson de Michel Berger, .
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Sinik, Précieuse. « Je viens rapper ce que je ne pourrai jamais te dire. J’ai trop la haine car tu n’as pas la belle vie », adresse l’artiste d’entrée de jeu à sa mère dans cette chanson de 2011. “Malsain l’assassin” y évoque son passé aux Ulis, dans l’Essonne, où il connaît l’échec scolaire et la délinquance.
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Diam’s, Sur la tête de ma mère. L’ex rappeuse dépose « une couronne de diamants » sur la tête de sa mère dans sa chanson éponyme. Elle y raconte le parcours difficile de cette femme, dont l’histoire « pue la victoire », « mariée en 48 heures » à « un guerrier du Moyen-Orient, moyenâgeux dans son comportement ». « De Roubaix au Liban, de Nicosie en passant par Oman », Diam’s revient sur les difficiles tribulations de sa mère.
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Youssoupha, Maman m’a dit. Le fils de Tabu Ley Rochereau, icône de la rumba congolaise, a également loué sa mère dans Maman m’a dit. Fils unique du côté sa mère, il a de nombreux demi-frères et sœurs côté paternel.
« Plus rien n’me ramènera ma mère, même pas des disques d’or
Fils unique par ma mère, pourtant je ne suis pas seul
C’est de l’amour que je ramène le calme quand ça gueule » -
Chris Brown, Mama. Dans un mélange d’anecdotes et de souvenirs affectueux, « Breezy » se rappelle l’époque où sa mère tressait ses cheveux trop serrés. « Laisse-moi chanter cette chanson pour toi », reprend-il dans le refrain. Battue par son compagnon, ce qui traumatisera son fils, cette « Miss Joyce que tout le monde connaissait » a été la première à admirer le talent de Chris Brown et à l’aider à trouver un label.
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Rohff, Toujours ton enfant. La fierté des nôtres, 2004 : dans ce qui reste l’un des albums les plus emblématiques du rappeur franco-comorien, un titre retient l’attention : Toujours ton enfant. Rohff y rend hommage à sa « mère couveuse ».
“Profonde écriture comme faire un massage à sa mère
Pour apaiser ses courbatures dues aux tâches ménagères
Aux travaux sanitaires à force de porter les courses, trop fière pour les aides humanitaires
Noyée sous les factures, les radios des fractures, un cancer du sein” -
Snoop Dogg, I love my Momma. Tout est déjà dit dans le titre, mais les paroles valent aussi le détour. Doggy Dogg clame son amour pour celle qui l’a emmené à son premier jour d’école, « la première qui l’a porté » et lui a appris à prier. « My Momma was my homey, my daddy and my best friend » (Ma maman était mon pote, mon père et mon meilleur ami), lance-t-il envers celle qui est à l’origine de son surnom Snoopy, en raison de sa ressemblance avec le personnage de dessin animé. Des punchlines affectueuses, ça existe !
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Kaaris, Or noir. Le rappeur de Sevran a mis de côté ses strophes les plus agrerssives et consacre une partie de sa chanson à sa mère. « Mama je vis pas je meurs pas, et s’il te plaît prie pour moi, ne pleure pas. […] Et si la police me coffre, c’est que t’as eu un bébé noir. Tu m’as dit tu as tort, le monde est rempli de choses que tu ignores », implore-t-il. « J’nai qu’ma famille, pas d’amis, des ennemis, et cette mélodie », martèle le refrain.
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