Il collectionnait les surnoms autant que les récompenses, mais c’est surtout sous le nom de Prince qu’on connaît le mieux Prince Rogers Nelson, qui s’est éteint ce jeudi 21 avril à l’âge de 57 ans. Virtuose surdoué, touche à tout, l’un des premiers artistes afro-américains à avoir une visibilité mondiale dans les médias mainstream, Prince a eu une carrière remplie. Petit aperçu de son génie en 5 adjectifs qui le définissent.
Autodidacte : guitariste, bassiste, pianiste, batteur et chanteur, la liste des talents musicaux du « Kid de Minneapolis » donne le tournis. Le plus impressionnant étant qu’il est autodidacte, il a appris par lui-même à jouer de ces instruments à partir de l’âge de sept ans puis à son adolescence, au point qu’il a enregistré tous ses albums seuls en jouant chaque instrument à tour de rôle.
Purple Rain fut l’album et le film qui propulsèrent Prince, et son groupe The Revolution à une célébrité mondiale. La chanson éponyme du film (ci-dessus) reçut même un Oscar !
Infatigable : Capable d’enregistrer inlassablement, son équipe d’enregistrement devait s’adapter en se relayant pour tenir sa cadence infernale. Il est ainsi arrivé que certaines créations aient pris un jour entier de travail sans interruption.
Séducteur, sinon plus : Prince a écrit de nombreuses chansons d’amour, certaines parfois tellement explicites que son album Purple Rain reçut le logo d’avertissement lié au contenu pornographique, notamment concernant le single Darling Nikki. On lui prête une quantité assez impressionnante de liaisons, pas toujours vérifiées, mais les noms de Madonna ou Nona Gaye circuleront dans les années 1990 après la fin de son éphémère couple avec Kim Basinger.
Cinéphile : L’homme aux 42 albums studio ne se contentait pas de composer, jouer, chanter, arranger et produire ses albums. On lui doit un certain attachement au cinéma, puisqu’en plus de Purple Rain, il a réalisé trois films musicaux, Under the cherrie moon (tourné en France), Sign o’ the times et Graffiti Bridge, la suite de Purple Rain. Il composera également plusieurs chansons pour le cinéma, notamment pour le film Batman (sorti en 1989), ou plus récemment Happy Feet (2007) ce qui lui vaudra un Golden Globe de la meilleure chanson de film.
Proche de son public : Rival historique de Michael Jackson, Prince luttera toute sa carrière pour avoir le lien le plus direct possible avec ses nombreux fans. En conflit récurrent avec la Warner Bros, dont il n’hésitera pas à s’en définir “l’esclave”, il verra les balbutiements d’internet dans les années 1990 comme un moyen de briser les intermédiaires. Il reviendra sur ses pas avec l’explosion du téléchargement illégal et ses désastreuses conséquences économiques, mais s’y prendra par d’autres méthodes pour conserver ce lien direct, notamment en distribuant son album Musicology à l’entrée de ses concerts en 2004
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