Grand, brun, un tantinet timide. Une allure de personnage de cartoon aux yeux rieurs. Il regarde son interlocuteur avec élan comme pour attraper les moindres miettes de parole, ses yeux se plissent de curiosité. Nous sommes en présence de Carl Jaro, Mannequin, acteur, réalisateur ambitieux.
Passer inaperçu n’est pas le propre de Carl Jaro et comment ? Leggings, chemises transparentes, il faut croire que le mannequinat ne lui a jamais lâché quoiqu’il ait décidé d’y mettre un terme en 2013, après une décennie de carrière qui lui a amené à fouler les plus grandes passerelles du monde pour de prestigieuses marques. Il se tournera depuis vers d’autres rêves, d’autres objectifs à atteindre.
Carl Jaro ne laisse pas le soin aux autres de lui coller une étiquette et de le définir. Certes il est connu comme étant mannequin, acteur, réalisateur et scénariste, mais au-delà de tous ces qualificatifs, c’est un être humain, le visage d’une génération qui ne veut pas se cloitrer entre les murs d’une société aux mœurs construites, fanées depuis l’aube des générations. Carl regarde le monde avec un regard neuf, il souhaite et travaille en conséquence, une société plus juste qui exclut l’exclusion. Il rêve d’un lieu où chacun pourrait grandir et rêver sans avoir peur de l’autre, sans être enchainé par l’autre, où chacun de nous aurait les mêmes possibilités indépendamment de notre race, notre couleur, notre genre et notre orientation sexuelle.
Motivé par le vivre-ensemble et l’amour de l’autre, Carl Jaro prône un message de paix et d’amour. Et il utilise les plateformes à sa disposition pour envoyer un message axé sur la positivité et l’acceptation de l’autre. Surnommé le petit prince d’Haïti tant dans la presse nationale qu’internationale, Carl Jaro ne rate jamais l’occasion de représenter dignement son pays. En mars dernier il a été élu le deuxième mannequin le plus influent du monde en Afrique du sud sur 83 sélectionnés.
Actuellement il parcourt les plateaux des émissions radios à travers la France et les Antilles pour promouvoir son moyen métrage, ‘’les amants de couleur’’, un film touchant un sujet brulant et tabou dans notre société. L’homosexualité masculine. Avec ce projet, Jaro met les pieds dans le plat, dérange et apporte un autre regard sur certains aspects de la société. La grande première est prévue à Paris en septembre prochain.
Chaque ère voit naître un visage qui aura d’une manière ou d’une autre bouleversé le cours des choses, Carl Jaro est un profil à suivre.
Cet article a été écrit par Soucaneau Gabriel