Les années 90, amorce du changement? multipartisme
Les années 90 ont en revanche vu arrive une période d’ouverture politique avec le multipartisme. Avant cette date seul quelques pays, Botswana, Namibie, Maurice, Sénégal, Gambie… et entre 1990 et 1997, 32 pays Africains ont tenu des élections multipartites.
Le processus de démocratisation en Afrique a énormément bougé de par les mobilisations populaires contre les élites profitant d’un environnement international favorable à savoir la crise économique des années 80 et la chute du mur de Berlin. L’assemblage de certains facteurs tels que l’effondrement et la disparition du bloc de l’est, la prise de position occidentale en faveur de la démocratie et les ingérences des institutions financières internationale ont à l’époque considérablement affaibli les dirigeants africains.
Depuis 1990, la tenue d’élections est devenue la norme en Afrique ; les coups d’état se raréfient. Toutefois la voie de la consolidation démocratique reste encore fragile. Au niveau des performances économiques, certains pays africains se caractérisent par la persistance de pratiques néo-patrimoniales. Même une démocratie émergente comme l’Afrique du Sud et ou le Botswana connaissent d’énormes problèmes en matière de réduction des inégalités ou d’accès aux services sociaux.
Le bilan du fonctionnement des institutions n’est pas non plus totalement abouti. Les élections sont encore parfois contestées. Fraude, violence politique et manipulation constitutionnelle ont malheureusement encore lieu en Afrique. Les libertés civiles sont aussi encore bafouées. Les nouveaux régimes présentent des carences importantes. Ces dernières années les politiques économiques mis en œuvre par le dirigeants politiques sont gangrenaient par la corruption, le clientélisme politique. La faillite des Etats à assumer ses fonctions d’état de droit, ou le fait d’assumer ses fonctions régaliennes est l’une raison pour laquelle, la diaspora noire continue de quitter le continent. C’est ainsi que l’Afrique subit la mondialisation.
Cependant, il est important de souligner les progrès qui ont été réalisés. Pratiquement tous les Etats ont libéralisé leur scène politique et les Etats libres ou partiellement libre constituent les deux tiers des pays africains alors qu’ils étaient 4 ou 5 avant 90. La démocratie est certes loin d’être institutionnalisé en Afrique, mais l’ordre ancien est clairement derrière. L’émergence prochaine de leaders politiques qui doivent rien aux puissances coloniales (France, Grande-Bretagne notamment) amènera favorisera également un processus démocratique plus indépendant.
Je reste convaincu des avancés démocratiques récentes et je crois profondément en un aboutissement du processus démocratique en Afrique. Cela se fera step by step.
Gislain Dembelle.
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